Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La naissance de mon fils

 Je vois deux fois mon nouveau gynéco, un autre rendez-vous est pris mais je n’irais pas car bébé arrive. Une grossesse normale, un accouchement qui se passe relativement bien, le papa y assiste pour me soutenir...sors je lui dit quand il semble tourner de l'œil...J’ai la péri.et j’ai droit aux cuillères, et à une déchirure mais je suis bien recousue, ce n’est pas une partie de plaisir mais bébé et là !Je vois ses fesses, sa bouille l’espace d’un instant et le voilà parti, même pas le temps de le prendre sur moi tout nu, là, sur moi. On me le ramène tout habillé, je n’ai pas vu son « zizi » !! Il a mon menton (finalement non...lol) je suis ravie, il est beau. Je lui fais des bisous, j’essais de lui donner le sein mais il pleure. Je suis fatiguée, je le donne à son père, Une infirmière arrive nous le prend, on le met en couveuse, car il respire mal, oui c’est vrai il est arrivé un peu tôt. Des infirmières demandent mon dossier, le regardent, on s’exclame sur les jolies échographies et on cherche…et le cauchemar commence…

On me descend dans ma chambre où on me laisse une demi-journée seule, on ne vient pas m’aider à me laver, mon mari a appelé tout le monde, j’ai droit à une visite mais je n’apprécie pas, je ne suis pas à mon avantage et mon bébé n’est pas là !Les nouvelles vont de plus en plus mal : mon mari m’appelle au téléphone, me dit que notre fils ne va pas bien, qu’il est transféré à Bagnolet. Le monde s’écroule. Une infirmière me demande si mon mari m’a prévenu .C’est mon mari qui m’annonce les mauvaises nouvelles, les unes après les autres à chacune de ses visites. Notre fils est de nouveau transféré, cette fois à Paris à Trousseau. C’est sa dernière chance ! Il a un choc septique à streptocoque B, je ne comprends rien, personne ne viens m’expliquer, le gynécologue, ne passe pas me voir(en fait si mais je ne m’en rappelle plus…)Mon bébé est entre la vie et la mort, et moi je trouve du réconfort auprès de la puéricultrice qui m’a accueillie la nuit de mon arrivée. Je m’épanche, je pleure beaucoup toute une partie de la nuit, c’est le seul moment de pleurnicherie que je m’accorderais avant longtemps. Je prends conscience que mon bébé ne me manque pas, mais aussi qu’il a besoin de moi. Je demande à tirer mon lait car je voulais essayer l’allaitement. Je veux sortir pour faire une visite à mon fils mais une fièvre de 40°c me laisse au fond du lit .Que se passe t-il ?Je voulais sortir pour voir mon bébé, j’ai attrapé froid c’est de ma faute ? On ne me dit rien sauf que je dois prendre des antibiotiques et j’ai droit à des piqûres et à une perf. La puéricultrice si gentille prend soin de moi ainsi qu’une infirmière très sympa, je n’ai jamais été aussi fiévreuse, j’ai froid. Je ne trouve pas de réconfort auprès de ma famille proche, ils ne se rendent pas compte de ce que je vis, et je n’entends que des mots qui blessent, je leur fait savoir et fond passer ça pour un délire, j’ai 40°c fièvre mais je suis lucide. Mon mari n’est pas au courant de mon état, je demande à ma famille de le prévenir…j’ai peur.

 Ma fièvre a baissé, je peux aller voir mon fils, belle-maman est là pour nous soutenir, on m’emmène en voiture avec ma bouée sous les fesses (ça fait mmmal cette déchirure ! Et j’ai le derrière en chou fleur… )On me met sur un fauteuil roulant car je suis très fatiguée .Je vois pour la première fois mon fils, mon cousin médecin, nous avait dit de ne pas avoir peur des machines qu'elles sont là pour aider notre bébé, il fait chaud ça «  bip » de partout! Il est là et je ne le reconnais pas, mais c’est lui. Il ne bouge pas il est dans un coma artificiel, je vois son « zizi » dans une poche transparente, mon bébé a des fils partout…je le caresse…Je ne reste pas longtemps…On m’encourage à tirer mon lait, même si on ne peut pas se prononcer sur ses chances de survis…A suivre "Témoignage"

Tag(s) : #Être maman
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :